Interpol et les photographies de la Croix Byzantine

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Tournai, Cathédrale Notre-Dame, lundi 18 février 2008 vers 10h15. Deux individus armés font irruption dans la salle du trésor, défoncent les vitrines à coups de batte de base-ball, et dérobent une croix byzantine, huit calices datant du 17 ème siècle, deux bagues épiscopales et deux croix épiscopales.

Aujourd’hui, et même si le butin (sans doute volé sur commande d’un collectionneur) n’a pas encore refait surface, les polices de 198 pays ont pu fournir une description détaillée et illustrée de la précieuse croix dans l’avis de recherche qui a été diffusé. Comment ? En partie parce qu’elle a été photographiée sous toutes ses coutures au préalable, ce qu’Interpol a déjà mentionné comme un atout dans les recherches.

Grâce aux photographies techniques de Pierre Peeters, il est possible de la reconstituer à l’identique pour 65.000€ selon une estimation d’un créateur de bijoux. En effet, il s’agit de pierres semi-précieuses serties dans une fine couche d’or. Les perles ne présentent plus de valeur marchande car elles sont “éteintes”. Il est également possible d’en faire une copie en résine en trois dimensions pour 700 €. Les photos techniques ont été fournies à la Police Judiciaire pour faciliter les recherches et la communication par Interpol.

« Tout ce qui est connu et répertorié ne peut se volatiliser sans alerter. A contrario, tout ce qui n’est pas inventorié risque bien, un jour, de changer de mains sans que personne ne s’en aperçoive« . Tels sont, en substance, les propos tenus par les responsables d’Interpol.

Voici donc une autre forme d’utilité d’un inventaire photographique précis, numérisé et diffusé, bref, d’un projet comme Cultura Memoria : cela permet au patrimoine de ne pas disparaître dans l’anonymat et l’ombre.

 

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