
L’UNESCO a forgé un partenariat avec l’ICCROM (Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels) pour la « Conservation préventive des collections de musée menacées des pays en développement ». Ce partenariat a priorisé la documentation des collections et l’accès aux réserves de musée. Il a été estimé que ces deux éléments exigeaient un renforcement des soutiens politiques et l’engagement actif des décideurs au niveau institutionnel et professionnel.
Le résultat de ce partenariat : Re-Org. Ce projet a, notamment mené des enquêtes en 2011 auprès de 1490 musées de part le monde, dans 136 pays. Vu l’échantillon visé, ce sondage international ICCROM-UNESCO est représentatif de l’ensemble des musées dans tous les pays.
Les résultats sont effarants : 2 musées sur 3 disent manquer d’espace (dans 1/4 des répondants, il est difficile ou impossible de circuler dans les réserves), 1 musée sur 3 est logé dans un bâtiment en mauvais état, dans un musée sur 5, il n’y a pas d’inventaire… Et un musée sur 5 a été victime de dommages dus à des inondations, incendies ou autres déchaînements des éléments.
Clairement, le constat posé par Re-Org (cliquer ici pour visualiser la brochure synthétique de l’étude) dans cette étude est alarmant ! Voilà en quoi Cultura Memoria prend tout son sens. Et pour bien se rendre compte que la Belgique n’est pas épargnée par ce qui, parfois, s’apparente à un désinvestissement progressif de l’Etat dans la chose culturelle, cet article du Soir, tout récent, est éclairant…